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eontentassent d'acheter ou de vendre lours marchandises au poids
deo l'or et de lPargent.
Au reste Vart de la navigation a du être porté dès-lors, chez
Ies Phéniciens, à un degré éminent de perfection, et leur commerce
doit avoir pris un certaine étendue, puisqu'ils oserent s'éloigner
des cõtes et naviguer en Grece, où Thébes fut un des premiers en-
trepõts connus qu'ils établirent. Un commerce si étendu non seule-
ment suppose de des moyens et de ces instruments, dont il a été
question ci-dessus, mais il exige aussi des objets de valeur qu'il
falloit ou produire ou fahriquer. C'est en effet ce que nous en sa-
vons. Les Phéniciens connurent de bonne heure lo verro, qu'ils
avoiont inventé par un heureux hazard près de lembouchure de
Ia petite rividre de Bélus; ils connurent la pourpre, la soie, le lin,
et il fabriquèrent de ces derniers matériaux toutes sortes d'étoffes,
en particulier des voiles d'un grand prix. IIs possédoient ausſsi une
grande habileté à fabriquer des vases de terre cuite, des ouvrages
d'orfévrerxis, enfin ils savoient monter et polir des pierres précieu-
ses, aux quelles ils attachoient une grande valeur.
Cotte légẽre esquisse suſſit pour montrer combien les Phé-
niciens oni eu de part à la culture de Pespeceo humaine; mais pour
voir plus olairement combien ils ont contribus à peupler la terre-
à lier les nations entrꝰ elles, à répandre les connoissances acquises-
à oiviliser et à policer leurs voisins, il ſsera nscẽsſsaire que je mar⸗
rõôte encore un moment au commerce, la principalo branche de