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mſme ddòles enfantées par ſon imagination; mais il est malheu
tdans le caractere de Phomme de nm'avancer preſsque ja-
e droite dans la route du vrai, de s'en écarter, de ma-
niere ou d'autre, Mais ces écarts mêmes servent à le ramener indi-
reetement à la route qu'il a abandonnée; et comme les téneèbres lui
font sentirx les effets inestimables de la lumière, de mêöme Lerreur
et ses suites funest
lui font apprẽcier et chérir Ia verité , et cette
experience y attache par des liens indissolubles, Au reste ces
arts n'ont pas de quoi nous étonner. Les sens ont trop do pou-
voir sur Plhomme, surtout dans l'enfance de la raison, pour quꝰil
puisse se contenter do Lidée pure d'un seul dieu, invisible, tout-
Puissaut, inſiniment sage, et qu'il ne soit tenté de revêétir cette
idée de formes et de symboles, ounil s'attache au point, quꝰil ſinit
par les substituer à Ia réalité. Outre cola, la croyande d'un seul
dieu pkroit avoir étéé fondés, dans Pame des premiers hommes,
plutôt sur un sentiment obscur, que sur une connoisſssancde vive et
olaire, qui ne peut nkitre qu'àâ un age, oà la raison après bien des
ogarements de toute espece, est puriſice et parvenue à sa maturité.
Ajoutez enfin que Potablissement des socdiétés civiles, en privant
Phomme de sa liberté naturolle lui impose une certaine géêne, qui
comprime les restorts de son esprit et qui oſfusque du moins pour
n cortaĩm tems la clarté de ses conceptions. De toutes les especes
didolatrie il nꝰy en a point de plus ancienne et de plus ctendue
e le eulte des astres. Ceo qui y a pu donner la premiere oocasion.
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eest Pinſſuence aussi grande que visible de cotte source intarissable