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L'agriculture et Ventretien des troupeaux ont etẽ sans douto
les premidres occupations de FPhommée; comme co sont encore les
bases de la richesse et de la prosſpérité des natious. Un état qui
manque de ces deux basſses, n'a point de consistance intérieure, et,
nalgre Leclat extérieur et Papparonce de richesse, il risque de s'ap-
pauvrir, tandisque celui ol fleurissent ces denx branches de Pin-
dustri
, qui a de riches guérets et de gras püturages, n'a jamais ce
sort à redouter. Pour rendre cette vérits plus 6vidente, il sufſira
d'un seul exemple.· Autrefois quil otoit d'usago, que les bourgeois
des villes, à oôtò de leurs métiers respectifs, s'appliquassent à Pagri-
oulture, on voycit regner dans les villes une certaine aisance solide,
qui nétoit pas à la merci des circonstances et des vicissitudes; de-
puis que les bourgeois ont presque généralement abandonné Pagri-
oulture et même aliéné leurs fonds, il slen faut bien qu'on trouve
parmã eux la mome prospérité et aisance; les branckes d'ĩndustrie,
qui les font subsiſter, sont snjettes à trop d'altératious et de flue-
Uations, pour leur asſsurer un revenu sur et invariable. Quand
Vous n'envisageriezque sous ce seul point de vue Pagriculteur,
dont le travail et la sueur fondent et asgsurent et cimentent le bon-
heur de tout état, Vons Vous sentirez forcés à le respecter, et, quel⸗
quꝰ élevée que soit Vortre aissance, Vous Vous garderez de lacca-
bler de ces dédains et de ces mauvais traitements, qu'il éprouve
souvent de la part de personnes, dont Vesprit et les lumieres no
sont pas en raison de leur rang et de leur fortune.