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C'est done une pure illuslion optique qui nous fait eroire
quelquefois que Phumanité rétrograde; au contraire, elle avance tou-
jours, mais aveo une lentéeur extrênme, comme vous aurez eu doeca-
sion plus d'une fois de remarquer; en parcouraut cet ouvrago;
rappelleza⸗ vous, par combien d'égarements et de travers le genro
humaün a dũu passer, combien il s'est écoulé de sicles avant que
la croyance d'un seul Dieu fũt aussi gẽnéẽrale quꝰelle est aujourd-
hui; cowmbien plus de tems iha falu, que de combats sanglants et
furieux ont dũ étre livrés, pour que les droits des individus fusſsent
reconnus, comme ils le sont de nos jours. Oui, des milliers
d'anuées se sont écoulées avant que notre espeèce parvint à ce degrẽ
dé civilisatioun, qui faĩt son bonheur, en Papprochant de sa deéſtina-
tion. Saus doute, il est des hommes qui médonnoissent ées avan—
tages, et qui prisent l'état d'une barbarie brute; mais si ce der
nier état a ses vertus particulieres, il a aussi ses vices diee bien
redoutables, et qui ne sont nullement compensés par les vertus;
tandisque FPhommoeô dans Pétat de civilisation nous montre non seu-
lement plus de vertus, mais, ce qui est essentiel, des vertus plus
pures et dont tous les ces vicos nombreux et multipliés ne sau⸗
roient éclipſser entiͤrement Féclat majeſstueux. ITlest doncd con-
stant que Fétat de culture est Ie seul désirable, qu'il doit êtro læ
but de tous les éfforts de Phomme.
Mais il paroit, qu'elle est bien 6loĩgnée encore Fheureuse
õopoque, ou la culture véritable sera le partage, je no dis pas de
tous les peuples de la terre, mais de toutes les classss d'une setile