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rito, retarda en mêôme tems les progres de la ceulture intellectuelle,
eſfot qui se ſit sentir dès le sezième siècle.
Le oli mat ardent de PRespagne dispose trop à Ia paresse pour
qu'on y ait travaillo avee adlo à cultiyer Pesprit; surtout depuis
les émigrations qu'occasionna la découverte de l' Amerique, (1492)
ot Pexpulsion des Maures (en 1610) qui priva ce pays peu peuplsõ
d'un million d'habitants Industrieux; aussi les Espagnols par leurs
proceẽdẽs indignes à l'égard des Américains, exterminés par eux ou
xeduits à lPesclavage, so sont par ils fletris d'uno maniere ineffacable,
en méême tems qu'ils ont mis en evidence leur défaut de culture
morale. Quoique le Portugal n'ait pas éeté moins déepeuplé pꝓpar ses
possessions au dehors, on y voit régner plus d'activite et d'in-
dustris, qu'on n'en apperqoit dans lEs hagne.
La France au contraire, quoique déchirée au commenceé-
ment par la fureur des factions et des guerres civiles, ſit dos progrès
rapidos dans la culture ot la eĩviligsation, progrès favorisẽs en par-
tie par lo gouvornemont sage de quelques bons rois et de leurs
ministres, on partis par une population plus considérable; car ne
prenant que peu de part à la navigation et au commerce étranger
eo pays étoit moĩins sujot à des émigrations. On y cuſtiva surtout
le goũt avec un tel ſsucoes que la France devint à cet égard le mo⸗
dele de toute Rurope; et eette préminence la mit en état de don-
ner une activito extraordinaire à son industrie manufacturière.
Mais le goũt cpurs n'y tarda pas non plis à dégenérer; Faffectation-