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De tous les états modernes la France fut delni qui, apres
PItalie, parvint au plus haut dégré de culture et de civilisation
sans proſiter d'abord de la découverte de la nouvelle route aux
Indes, on s'y appliqua, avant tout, at commerce, on chercha
à multiplier les branches d'industrie et les moyens de subsiſstance;
et bientôt on eut surpassé l'Italie à cet égard. Au reste les dom⸗
bats longs et sanglants, que la féodalité y aluma, comme ailleurs,
ßnirent par la soumission entidre des grands vassaux ou des
Seigneurs, et servirent à consolider le pouvoir royal, qui dans la
suite s'étendit de plus en plus.
Pu Angleterre les changements fréquents de dynastios et les
Iuttes opiniatres des puissants vassaux contre la royaut retarderent
les progrès de la population et de la culture, saus pouvoir les
Arreter entiêrement; éu revanche la rivalité et l'ésprit d'indépen-
danee des grands y produisit même un effet désirable, on fondant
la liberxté du peuple, Lberté qui fut cimentéé, en 1265, par Vor⸗
ganisation sage de la chambre des communos.
Quoique la féeodalits causat en Allemagne plus de troubles
que dans aucun autre pays, la culture intellectuelle y avanqa cepen
dant sans intexruption. Ce fut en partie Veffet des regnos brillants
et magnifiques des Empereurs de la maison de Souabe; (de 1156
en 1254) qui, en repandant le luxe et l'activité, ſfirent fleurirx lo
commerce et les arts, et parlà augmenterent les libertés et les pri⸗
vleges dos villes, qui à leur thur appuyeront Vempereur, d'argent