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introdvisit chez eux presqu' en même tems, apporta le principe
de leur décadéence, achevée par le partage que le fameux Haroum
al Raschid fit en 802 de son vaste empire, dont plusieurs provin-
des, à cette occasion, se rendirent indépendantes.
3.
Tant de peuples, qui avoient envahi suocessivement IEu-
rope, la surchargèrent bientôt d'habitants. La population, qui
ne tarda pas à se trouver hors de proportion aved ses ressources
et le degrée de sa culture industrielle, foręa les nouveanx arrivés
de renoncer à la guerre et à la chasse, et d'embrasser l'ötat
moins précaire de patres et d'agriculteurs. Il en coũte tonjours
de quitter la vie de Nomades, aussi on y renonqa lentement, et
on adoucit ce changement d'habitudes, en se déchargeant sur les
habitants des pays conquis des travanx d'agriculture, et en les con-
traignanut à se nourrix eux-mômes et leurs vainquenrs. Ordinaire⸗
ment le chef abandonna à ses guerriers les terres conquises, à con-
dition qu'ils le servissent dans toutes les guerres à venir.
C'est ainsi que se développa, d'un eôté la ſervitude, de
Vautre la féodalit. Ce syſtèême, qui an commencdement produisit
des effets heureux, en établissant un certain ordro, et en inspiraut
bPesprit de subordination, à la longue arrôta lo progrès de la eul⸗
ture d'esprit, ne laissant subsister que des maitres et des esdlaves-
Lasriculture, nous Pavons déjàâà remarqué, servit à elairoix la