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uque, qui, s'étant emparẽ de tout le pays Ie gonverna dans Lesprit
des Grecs. Deslors on y cessa de mépriser et de négliger les étrau-
gers; d'est par eux, et notamment par les Grecs, que ce roi
munit de grands privileges auxquels il donna moôme la ville de
Rubaste à habiter, qu'il chercha à éclaireret à policer sa nation -
Son ſils Nécho, plus zelé encore à réaliser ce plan, entreprit do
oindre la mer rouge à la méditerranée; il éqquippa de grandes flot
les, il envoya des vaisseaux à la découverte de pays inconnus, il
porta àun très-haut poiut la prospẽrito du sien. Cette prospé-
té accrut après son règne, jusqu'â ce qu'éelle eũt engendré bor⸗
gueil, l' iĩnsolenee et le faste, ources funestes de troubles et de di-
visions, qui ftrent tomber cet empire sous la domination babylo⸗
nmienne. Cependant le roi Amasis (5415) conserva encore une
ombre de liberté et d'indépendance; ce qu'on voit par les monu⸗
ments maguiſiques, quoique d'un goũt bizarre et grotesque, He vẽs
sous son regne. Meette 6poque Rgypte avoit tellement prospẽrs
soit par des colons étrangers, soĩit par son étonnante fertilité, aidse
de lFindustrie humaine, et pat sa population immense, qu'on
compta 20, ooo villes et bourgades, ou villages si vous voulez; —
car on ne mettoit pas de diſférence alors eutre villes et villages
Cette population, qui saus doute accéléra les progrès de la civili⸗
sation, obligea Amasis à publier de nouvelles loix.
Peu après sa mort Rgypte devint province de lempiro
perse Cen 3459) auquel eélle r6sta incorporée jusqu'aux tems
dAexandre, malgré toutes ses tentati ves de Secouer le joug. Co