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limitation du pouvoir royal, cette séparation rigide des diſférents
ordres de la société, Pune et Fautre devinrent pernicienses dans
leurs suites, puis qu'elles déprimoient lesprit de Phomme, qu'iel-
les daptiv oient lPessor du génie, enm paralysant le libre exercice des
facultés et des dispositions naturellos. Une loi non moins préju⸗
diciable à la culture de Fésprit, à létendue et à la rectiſication des
idéeos, ce fut celle, qui défendit sous des peines rigoureuses, toute
espece de commorce et de ommunication avec les étrangers. —
Si toutes ces circonsſtances ont du mettre de grands obsta-
cles aux progrès de la culture chez les E Egyptiens, la religion a eu
cet égard une influence beaucoup plus funeste. II est presque
impossible dimaginer des opiuions plus monstrueuses sur la divi-
nité, des cérémontes plus insensess et un culte en même tems
plus absſsurde et plus exécrable, que deux que ces Egyptiens
avoient adoptés. Le Polythéisme étoit dominant chez eux. Leurs
prineipa ales divinités étoſent Osiris, (vraisem blablement le soleil *
IsSis, Jupitoer Ammon, Vulodin, Cérès, Ocdan, Minervo. Outre
cela ils rendoient un culte divin aux — — plus illustres des
sidcles passés, et ils représentoient les uns et les autres sous
des images bizarres, mais communément sous celles d'animaux
vivants. C'est ainsi qu'on adoroit Osis
is, la principale divinité,
a2ous Lembl me d'un tanreau vivant, animal, que hon conusultoit
encore daus les affaires les plus ĩmportantes, et auquel on prodiguoit
des soins quã pasſsent Limagination. Comme il 'y a peut-⸗éêtre rien,
qui prouve autant de quels égarements Lesprit humain est cdapable