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leur industrie, et aux avantages qui en résultent pour humaruté.
Or, je dis, que rien n'est plus propre que le commerce à répandre
et à heter les progrès de la civilisation et de la culture de Fes prit;
par lintérôt réciproque il rend doux, aſffables et complaisants les
hommes les plus rudes et Ies plus farouches; il anime et nourrit
Pesprit d'une tolorance raisonnable, d'une indulgence mutuelle
pour les idées, les opinions,, los coutumes des autres peuples. Le
commerce généralise et xépand le goũt des commodités de la vie,
il recueille les expériences des régions les plus éloignées de le
terre, et la prospérité qu'il fait naitreo donne le loisir nécessairo
pour mettre à profit ces expériences, pour les faire servir an bien
genéral; le commerce est peut- être le prineipal motéur, FVane de
toute Pactivité, de tous les eſforts de Phomme. S'établit-il sur
quelque côte inconnue, dans linstant il y répandra les semences
de la civilisation; par Vappas du gain il attirera les peuples de lin
térieur des pays, et, les familiarisant avec les agréments d'un ẽtat
policẽ, il les réunira en sociötés réglées. C'est ainsi que les Grecs
et les Italiens, la côte septentrionale de l'Afrique, les côtes roé-
ridionales de la France, peut⸗ tre mẽme de la Grande Breta gue
sont redevables au conmerce des Phéniciens, de leur culture,
quꝰils ont communiquée, à leur tour et par la môme voie, à dlautres
mations. Et tous ces avantages inapprôciables que le commerce
procure dans tous les tems, balancent sans contredit les incon vé-
nients de lPopulence, d'une prospérits exaltoe, inconvenients, qui se
manifestent par la mollesso, le luxe, la cupidité, et uu certain re-