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traversa, se vit exposé aux tentations les plus fortes, aux seductions
les plus puissantes; cependant loin de s'écarter du culte d'un seul
Dieu, il en inculqua aussi les pꝛrineipes à ses enfauts et à toute sa
famille. Ceétoit une de cdes Ames pieuses qui se résignent absolu-
ment à la volonté du Trèg-haut; son pieux abandon alla si loin,
que dans une circonſtance impérieuſse, amenéę par la providence, il
se résolut sans hésiter d'ſmmoler à l'être suprême, Iſsaac, son fils
unique qu'il aimoit tendrement. Cet exemple de résignation m'a
paru trop unique, trop instructif sur la maniere de penser de son
siecle, pour ne pas le juger digne dune repréſentation (Fig. 7.
de la Table III.) Joseph, ſils de Jacob, et arrière pètit-fſils d Abra-
ham, ayant été vendi par ses freres, fut oonduit en Tgypte; U
non seulement il parvint à des homteurs distingués mais il y attira
encore toute la famille de son ayenl, à Ia quelle le Roi donna la
province de Gosen à habiter; cette race y modti
ia si prodigieuse-
ment, qu'au bout de quelques sideles elle sétoſt acerue au nom bre
de deux millions et domid'lommes, Une popnlation si excessive
ſit ombrage aux rois Pgyptiens, qui résolurent de se döfaire des Hé-
breux, et de les extoerminer miême s'il étoit possible. Acot olſfet
ce malheureux peuple fut foulé et opprimsé de la maniere la plus
terrible, maãĩs il ne resta pas long teins en butte I ces injustices;
dar le Tout -· puissant lui suscita un libérateur dans la per sonne de
Moise dont je me réserve de vous entretenir plius en détail, quand
je vous aurai fait connoĩtre quelques autres peuples qui ont eu une
inſluence marquée sur la culture de Pespece humaine.,