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habitents de PAsie n'ont pu se faire entendre quimparfaitement
ou point du tout, à ceux de lERurope et de PAfrique. Ceest par la
même raison, que chaque race, chaque tribit, se distingus des au-
tres par son langage, que chaque nation parle sa langué particu⸗
liere, que cette langus eſt pauvre on ritche, rude on polis rau⸗
que ou sonore et harmonieuse, selon qu'une nation surpasse les
autres par ses connoiöμνν_οεö, sa politesss, par Purbanité de ses
moeurs, la noblesse de ses ocoupations, ou qu'elle leur est infé—
rieure à tous ces égards, et o'est pouyquoi la langus nous donne
uns meésure assez exacte dos progres ou du déclin de la culture
dans une nation⸗
.
Avant cependant dèé poursuivre lhistoire des états et de—
penples qui ont eu une influenco plus on moins marqués sur le
déveéloppement des facultés humaines, il est juste do nous arrôter,
pour voir jusqu'ou les hommes étotent parvenus, ét oe qu'ils
avoient fait pour étéendre le domaino de leur esprit. TIa été fait
mention déjâ plusienrs fois de Pagriculture, de la chasse, et de la
donstruction de cabanes; il a été quesſtion aussi de Pinvention du
ſlage, du tricotage, des instruments à vent et à cordes, de la
culturo des vignes, de Part de forger les métaux, Supposeé méêmo
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que sans en étre prévenus exprès, Vous n'ayez vu dans tout
dela que les premiers essais rudes, que des éléments imparfaits,
Vous sero cependant convaincus, que pour faire ces invention