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so déplacer et dans ces migrations ils sont arréêtés sans cesseé par
les obsſtadles que leur opposent les rividres, les montagnes, les
acs et les déserts. Ainsi Phomme se vit forcé d'imaginer un
moyen, qui put lui procnrer la subsigtance nécessaire, vene
dans un terrain limité; et comme le bésoin lui avoit appris à
apprivoiſser et à multiplier les animaux, I Iui enseigna de mo-
me, à multiplier d'avantage les vegéetaux et à en tirer pPlus de
profit, qu'il n'avoit fait jusqu'alors.
La chasso, la vie pastorale, lagriculture, dont la Table T..
vous fait voir les commencements rudes, ont été, par consẽ⸗
quent, les premiedres occupations, auxquelles les hommeées se ſsient
appliqués, conformément à la nature des choses, et celles quĩ ont
donné Poccasion à bien des découvertes. C'est surtout le cas de
Fagriculture, qui rapproche les hommes et les lie entreux, qui
développe lidée de la propriété, qui fait déféerer aux avis et aux
décisions du membre le plus âagé ét par l le plus expérimenté de
la société, encore mal cimentée; ainsi c'est Pagriculture qui fraie
la route à une constitution civile, et qui donne naissance à des
arts et à des découvertes, dont le nombre ét le développement
sont toujours en raison de la multiplication de l'es pece humaine,
et dont la perfection prodnit à son tour celle des idées ét des
moeurs. Vous comprenez que le laboureur a du surpasser bientot
en culturo le chasseur et le patre; nous verrons cependant que le
laboureur et le patre ont ſini par se soumettre volontairement au
chasseur en le preonant pour leur chef.