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au défaut de population, quꝰaux troubles intrieurs, qui ne furent
suspendus, ponr quelque tems au moins, que par la reunion des trois
royanmes de Dancmaro, do Norvege et de Suedeé zous le sceptre do
la reine Marguérite, on par l' BUnion de Calmar, opérée en 1897.
Ce furent cependant les pouples esclavons, maitres de la
partie nord · est de lEurope, qui resterent le plus en arridre, da
ciUisation, soit à cause de lötendue immense du territotre
quꝰ ils avoient occupé, et quꝰil étoit diſſicile de peuplerx on propot⸗
tion de la ſurface, soit par un principe naturel de rudesso ét de
barbarie, inhdrent à cette nation, soit par un effet de ia misero et
de Boppression dans laquelle gémissoit le peuple, courbé sous lo
joug de la noblesse. Les Polonois embrasserent la réligion ohre⸗
tienne vers la ſin du dixieme sibcle; elle fut établie de cent ans
plutõt en Russie, mais elle ne pénétra en Lithuanie que sur la u
du quatorziemse siècle; ot dans tous ces pays son influence fut
prosquo insensible, par las causes ci-desſsus indiqueés. Ses eſſfets
farent moins retardés chez les Hongrois, qui, devenus Clxo
vers la fin du onzieme siécle, se virent forcés, par des defaites
rcité yses on Allemagne, do renonder à la vie purement guerriere⸗
et de se contenir dans lès Limätes de la Hongrie d'aujouxdhui-
Après avoir ſubjugué les Esclavons, ils y formeêrent un état pas
sablement civdies, dont la constitution stable, jointe à la fertilitẽ
du sol, et au developpement de la population, accéléré par la
monme cause, leur valut Pavantage de surpasser au moins les pen
ples esclavons, dans la culture intellectuelle et morale, qui fat