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d'avoir trouvyß un moyen de remplir ses vues, invita tont le
wonde chrétien àâ doonquérir la terre sainto; en quoĩ il so servit
avec succès de Porgane d'un certain Pierre, surnommé Ermite.
Lexoès d'une population, qui souvent manquoit de subsisſtance-
une superstition enfla mwée par lo fanatisme, sccdondèrent merveil-
leusement les efforts du pape et de son agent. EBlectrisés par les
discours et les exlortations de Pierre d'Amiens, des milliers ace
coururent, et, en attachant une croix à leurs habits, s'engagerent
à combattre les Inſidéles. Godefrot, de Bouillon, qui se mit à la
tôto de ces bandes en 1096, conquit Jérusalem et presque toute la
Palestine, Apreès lui les Souverains d'Europe entreprirent encore-
dans lespace de 200 ans, cinq pareilles expéditions; mais aucune
n'égala les sucoès de la premidre et, à la ſin, tontes les conquétes
des oroisés retombeèrent sous le pouyoir des- Turcs; ce qui faut
attribuer surtout à un refroidissement de 28le de la part des Chrẽ⸗
tiens, et àla multiplication de certaines branches d'industrie incon
nues jusqu' alors.
Les croisades sont, sans contredit, trop remarquables dans
leurs suites, pour que je n'aie dũu vous en faire réprésenter une
scène des plus frappantes; (Table XII. f. 37). C'est par ces ex
péditions que les Clirétions d'Europe se familiarisdrent avec de⸗
hommes, des pays, des réligions dont ils n'avoient eu aueune
idé auparavant, qu'ils eurent occasion de redtifier leurs idées
sur plusieurs objets, qu'ils apprirent à connoĩâtre les agrewents
de lempire grec, et les merveilles de PAsie; lo luxe aucecéda à nu⸗