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Pamour du merveilleux, et par la soif de jouissances matérielles et
grossières. —
Si, au commencement de cette période, il y eut encore dans
les deux empiĩres quelques philosophes solides, — quoĩque la plu⸗
part servilement attachés aux paroles de Platon et d'Ariſstote, on
ne vit vers sa ſin que des sophistes et des radoteurs. Les Arabes
qui, dans le hnitieme sidcle, s'appliquöêrent à la philosophie qu'ile
avoient empruntse des Grècos, n'avancèerent pas cette science, soit
parcequils manquoient d'un goũt sain et épurõ, soit parceque leur
ꝛcligion, despotique et grossĩere, mettoĩit des entraves honteuses à la
pensôe et réprimoĩt l'essor des esprits; la seule science dans laquelle
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ils se distingudrent fut la cltemie. On no songea pas à rectifien et
développer les idées d'une saine philosophie, par tout ollo
'altéra et c'est pourquoi cettẽ période mérite bien le nom des
ciècles léenébroux, c. d. deux de Pignoranee et de la barbarie,
Le déclin de la philosophie fut naturellement suivi de calni
ds la msdecine qui, en Girèce môme- où elle affectoit encore le
rang d'une science, s'allia de la superstition et se servit de remèdes
absurdes; aussi cotte periode n'a⸗t· elle produit que peu de mede-
eins greos qui méritent d'étre cités avec «loge, telsque Paul d'Egine,
chirurgien distingué, et pèro de l'art de lVaccouchement. Dans
boccident la médecine théorique se perdit entièêxoment, et cet art,
comme dans l'enfance du genre humain, se réduisit à umn emn-
Pirisme grosbier, ẽtays de magie et de pratiques ↄuperstitieuses.