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notion de propriété, elle provoqua des loix civiles et d'autres in-
stütutions salutatres; et comme un genre de vie moins prẽcairo
favorise la population, II falut songer à d'autres moyens deé sub-
sistance, indépendants de lPagriculture et avoir recours à des mé-
tiers, à deées arts et au commerce. Ces professions furent d'autant
plus encouragées par lée prince, qu'il avoit besoin d'un appuĩ con⸗
tre Pétat puisſsant des vassaux; or il le trouva cet appui dans les
classes des artisans et des marcliands, quꝰil aſftranchit de Ia servi-
ude, ce qui donna origine à Pétat des bourgeois libres. On fonda
des villes; les arts mécaniques et libéraux, les sciences, toutes les
branches de la culture intellectuelle se développèrent de plus
en plus⸗
Naturellement cette révolution s'opéra plus rapidement dans
les pays, que la civilisation des Romains avoit déjàâ tirés de leur
arbarie originaire, que dans ceux, où elle n'avoit jamaĩs penetrõ.
ais dans les uns et les autres les peuples commencerent à se dou-
ter de lVimperfection de leurs idées réligieuses, et à en chercher
le plus pures en Europo oùû le Christianisme s'oſfrit de Icuũ
— pour satisfaire ces voeux, ce culte, dans les premiers tems,
ontribua à hater la civilisation; dans la suite, altéré et dégéneré,
il wit obstacle à la eulture de l'esprit. Le grand nombre de mo-
Nastdres, d'abbaies, d'evéchés qu'on venoit de fonder eut d'abord
avantage d'accoutumer les peuples vagabonds à des domiceiles
Zes de les forcer à oxploiter les forets ot à défricher les landes
ertes, dont PEurope septentrionale étoĩt hériasce; wais cos