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ot do Pambition de slériger en réformateur des opinions réligie-
ses. D'abord il conqut le projet de rétablir la pure réligion na-
turelle, sous le nom de la réligion d'Abraham, dont une tradition
confuse s'étoit poerpétuse dans son peuple; mais, trouvant un culte
aussi pur, trop simple pour une grande société civile, il prit la
résolution de fonder une réligion positive, d'en faire la base d'un
nouvel empire, dont la fondation lui parut facile, vũ la graude
population de sa patrie, la barbarie de ses habitants, et la mollesseo
énexv6e des états voisins.
En fondant cette réligion, Mahomed chercha à s'approprier
et Ay amalgamer de qu'il croyoit trouver de plus parfait dans les
autres réligions connues, savoir le Judaſsme, lo Christianisme et
le Paganisme. Ayant passé quelques années à examiner ces diffo⸗
rents syſtèmes, il traçga les premières lignes de FPalcoran. Cet
ouvrage, qui, à côté des nouvelles idées réligieuses, renferme un
recueil de loix civiles et morales, insiste sur Padoration d'un seul
ôtro suprême, dont il donne des notions vraiment sublimes; au
reste o'est un cahos informé, et rempli de tirades inutiles, el
do divagations éelrangeres au sujet.
Quelque sucoes qu'eũt sa nouvelle réligion, l'ardeur de son
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caraetère ne lui permit pas de l'abandonner à celle nme;
r
cherecha donc à la propager par la ruse eôt par la force; et, pou
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cot olffet il feignit des inspirations divines et des prodiges; pou
des
rendro ces moyens plus ellicacoes il eut recours à la force