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plupart des habitants de lempire romain leurent ernbrasée, et
Constautin, dit le Grand, se vit engags par des motifs de politi
que à la professer publiquement.
Malheureusement, la réligion chrétienne ne se maintint pas
longtems dans sa puroté et dans sa ſsimplicité primitives; plus elle
rassembla dhommes de sentimens difförents, plus ces sectateurs
cheérchèrent à y substituer leurs opinions particulièêres; tantôt on
prit les inſstructions de Jésus et de ses disciples trop littéralement,-
tantôt on y prôta un sens trop fignré; on commenqa à méêler diſfo
rents systemes philosophiques aux dogmes simples de Pevangilo-
on en fit le sujet de disputes et de controverses interminables;
la noble simplicité du culte chrétien ſit plade à l'appareil de —
monies pompeuses; lexerdico des vertus chrétiennes se changea en
pratiques superstitieuses; les Chrétiens, vainqueurs des eultes ri⸗
vanx et dominants persécutêrent non seulement les fuifs et le⸗
Paſens, mais leurs propres frères divisés d'opinions; lefficacité de
la doetrins céleste sur les coeurs et la conduite se perdit de plus en
plus; et tous cos manx augmenterent daus la même proportion quo
la lumiere de la vérité se ternit, que les moeurs se corrompirent -
Cependant, malgré ces imperfections et ces défauts que lhommoe
möôle à tout ce qui est confie à sa garde, la réligion chrétienne no
laissa pas d'éêétre une source de bénédictions, parceque les notions
pures sur l'êôtre supremé, qu'élle avoit répandues dans le monde⸗
quoique oſfusquées et altérées par l'esprit du sièclo, ne perdixent
Jamais entibrement leur heurouse influence.