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Auguste, non content de rétablir la tranquillitẽ, troublée
par les désordres qui avoient précédé son regné, s'appliqua encore
à guerirn, par un gouvernement tage et clémont, les plaies, que son
ambition avoit portées à létat rowain, dont il sut mainteénir la
grandeur et la majesté . Mais ſous ses indignes successeurs, parmi
lesquels y eut de vrais monstres, la dorruption des moours gé-
nérale mina tous les fondements de cet édißee qui sans doute au-
roit éᷣto renversẽ beanconp plutot par les peuples barbares, si Rome
mavoit eu le bonheur ôêtro gouvernée encoro pendant plus d'un
siscle, (Cde Pan 69 en 177.) par une suite de prindes sages et hu⸗
mains, paxmi lesquels js ne vous nomme que Titus et Maro- Aurèêle-
Mais ce que ces souverains éclairés avoient retabli avec de
grauds eéfforts, leurs successeurs le detruisirent; bientôt lLimmora-
litẽ ronversa toutes les barrières, rompit tous les freins; Parmée
gétant emparxce du pouvoar suprẽme déposa et ĩmmola les bons em-
pereurs pour mettre des scélérats sur le trôéne; le désordre, Ia con-
fusion, Lanarchie gagnérent de plus en plus; à peine quelques em⸗
pereurs de mérite, tols qu Aurélion, Dioclétien, Constantin, le
prẽmier qui introduisĩt la réligion chretienne, arrôtêèrent-ils la chũte
de Pempiro, pret à crouler, lorsquꝰ enſin!, vers la ſin de cetto peri-
ode, le funesto partage, que Thęéodose fit cutre ses deux ſils de Vétat
romain, amena irresiſtiblement la catastrophe qui Lavoit depuis
longtems menaco.