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les talents. Non seulement les peintres et les coulptenus y expo⸗
doient leurs ouvrages pour les sSonmettre à Fexamen des conndis-
deurs; des poëtes mémes, des orateurs, des philosophes, des bisto-
riens, et d'autres savants y faisoient lecture de leturs compositions
et reoueilloient le suſfrage de juges compétents. Le prix de la
vietoire, de quelque maniere qu'elle fũt remportée, soit à la lutte,
soit à la course, séit par les ouxrages de peinture, de sculpture,
de poesie, le prix de la vidtoire fut une couronno de chéênue, ou
une guirlande de branches d'oliviers, Pune et Lautré étoient pour
le vainqueour d'unu prix estimable, lui ctant décernées, pour ainei
dive, aux yenx de toute la nation, qui sans doute auroit protesté
ontre tout jugement suspect de partialité. De plus, on dégcidoit
méême dans ces assemblées des procès diſiciles ot compliqués, soit de
Particuliers, soit d'états entiexrs; et comme les jeux duroient plu⸗
e emaine et quals réunissoient une quantité prodigieuse
d' hommes, qui pouvoient y changer entaꝰ eux leurs idées et les recti⸗
fler; vons comprendrea, sans que je vous le dise, que les jeux Olym-
bpiques ainsi queé les autres peuvent être regardés comme des insti-
tutious qui tendoient à Pavancement de la oulture, quils ont dũ
contribuer ehenacement au développement des faculté- physiques et
morales, et quo ce n'est pas à tort que j'ai täché de vous en présen-
ter une image bien sensible. (Table VIII. f. 22.)
Le rôle que ces assemblées jouent dans la chronologie nous
Mutre encors combien les Grocs y ont attaché dimportance; puis-
Ve la date de tous les cycnönents est däterminée par les années des