95
— —
sous un joug étranger, ont étouffé tout ſsentiment patriotique et
national.
C'est pourquoi j'ai cru qu'il étoit de mon devoir de vous
Présenter quelques exemples des plus frappauts du patriotismée
main (Tab VI.. 18.) ét pa
hardie de Muneius Scévola, qui, dans la guerre d'Etrurie, avoit
choisi pour cet éffet bentreprise
conjure, d'après la tradition commune, aved 30o jeunes gens aussi
ourageux que lui, à leffet d'assasſsiner Porsenna, roi de Glusium,
allis aux ennemis de Romo. Le sort axaut décidé, que Mucius ten-
teroit le premier de menrire; le jeune homme vpartit, il penẽtra
dans le camp et jusque daus la tente de Porsenna; mais
ẽtant mépris dans la personne, an Leu du roi il poignarda son se-
rétaire. Vous vons doute⸗ qu'on s'en saisit à Pinstant, et lorsque,
ſur son aven ingenu, „quꝰil en avoit voulu au roi,“ on lui Rt
entix quel supplice Pattendoit, (sans rien répondre au commen-
ement,) il posa froidementet avec intrépidite sa main droite
dur le brasier ardent, et la brüla sans sourciller, puis, rompant
le silence, il dit d'um ton gravo: Tu vois, o roi, combien le
applice est pen capable de m'eſfrayer. Trois cdents de mes jeunes
neitoyens, animés du même courage et d'une intropiditẽ ogale
J mienne, ont conjuré contre ta vie, et un d'entr'eux au moins
dera plus heureux que mol.“ Le roi, stupéfait de Phéroisme de
— et eſfrayé de sa menace, se hâta de faire sa paix avec les
omains, qui par-Ià eurent meilleur compte des Etruriens. Au